Qu'avez-vous penser du livre de Muriel Barbery "l'élégance du hérisson&quot

Utilisateur anonyme - 1 sept. 2009 à 18:49
 Utilisateur anonyme - 17 févr. 2011 à 11:10
Qu'avez-vous penser du livre de Muriel Barbery "l'élégance du hérisson"?

11 réponses

Utilisateur anonyme
2 sept. 2009 à 15:08
J'ai beaucoup aimé ce roman. Même si j'ai trouvé parfois lesaooartés de Paloma un peu longuettes. L'écriture en est fort plaisante et l'idée de cette concierge, Renée, à la grande culture cachée aux yeux de tous est assez bien trouvé. On ne regardera plus les pipelettes du même oeil! Et puis le fait que ce soit un étranger, un Japonais, Katuro Ozu, qui la perce à jour n'est pas non plus innocent. La fin est bien triste, mais assez prévue il me semble. Pas de fin heureuse pour les clandestines de la culture; pour les autres non plus d'ailleurs, pas toujours découvertes par un oeil aimant de Japonais! Je crois qu'il y a tout cela dans ce livre

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Utilisateur anonyme
Modifié le 2 avril 2019 à 08:45
Une lecture qui m'a laissé un sentiment de malaise.
Sur la forme, il est certain qu’il est très bien écrit, souvent drôle et agréable à lire. Il n’en est que plus discutable sur le fond.
Passons sur les petits défauts inhérents au précédent métier de Muriel Barbery, ancien professeur de philosophie, comme celui de taper sur l’université et les (autres) enseignants. Mais l'auteur pense-t-il réellement que la très grande majorité de ses lecteurs français ou internationaux, sont à même de critiquer, au sens kantien du mot, son opinion (ou celle de son hérisson) sur Edmond Husserl et la phénoménologie ? Ne serait-ce pas plutôt un artifice pour obtenir d’emblée la connivence du lecteur en lui donnant l’impression qu’il est suffisamment, sinon intelligent, du moins spécialisé pour apprécier la justesse de son opinion.
Insensiblement ce sentiment du mépris de l’intelligence du lecteur est d’ailleurs ce qui m’a fait prendre conscience de l’ambiguïté de ce livre.
Un peu plus loin, La description du caniche est un petit chef-d'œuvre d’humour mais sa conclusion «c’est un caniche » illustre assez bien mes interrogations.
Le monde de Muriel Barbery est, en fait, assez manichéen.
D’un côté une petite élite qu’elle considère comme les bons qui cumulent les deux caractéristiques d’être pauvres et étrangers perdus en France. De l’autre les blancs et riches qui sont forcément bêtes et méchants.
Seuls deux riches échappent à cette classification :
La petite Paloma, gosse de riche mais sauvée parce qu’elle rejette son destin social et qu’elle envisage l’attentat-suicide pour échapper au destin de sa famille originelle dont le seul salut est donc de disparaître.
Monsieur Ozu qui, bien que richissime, à l’excuse d’être émigré du Japon, pays forcément raffiné et civilisé et n’envisage donc pas, lui, de se faire hara-kiri. Madame Barbery habite à Kyoto et raffole manifestement des courbettes des Nippones en kimono et du poisson cru en voie d’extinction.
Ayant eu la chance de passer quelque temps à Kyoto il y a trois ans, j’ai pu constater la superficialité de la politesse japonaise et le caractère irrégulier de la qualité gastronomique des Bento, (boîtes de repas prédigérés, ancêtres centenaires, à la mode nippone, des fast-foods et des drive-in).
Quant aux Mangas, bandes dessinées bon marchées dont la petite Paloma semble se délecter, 90 % de la production est consacrée plus sûrement à la pornographie voire à la pédophilie qu’à l’œuvre d’Edmond Husserl.
Enfin la débauche électronique à laquelle le bon monsieur Ozu semble devoir sa fortune, a abouti à une impasse culturelle où domine le Karaoké. Les Pachinko (jeux électroniques abrutissants où l'on peut gagner- et perdre - de l’argent) fleurissent à tous les coins de rue. Les séries télévisées à coté desquels les téléfilms américains font figures de chefs-d'œuvre cinéphiliques ont écrasées les films des années soixante, il est vrai ennuyeux à l’extrême quand ils n’étaient pas pornographiques, qui agrémentaient les salles d’art et d’essai subventionnées et dont les vestiges sur cassette SONY semblent ravir la concierge de la rue de Grenelle.
Madame Barbery admire la tradition japonaise mais semble oublier que, alors que cette tradition révère les ancêtres. Le père de Monsieur Ozu a aussi bien pu être gardien de filles Coréennes déportées dans un bordel pour militaires où se trouver face à face avec l’officier britannique du pont de la rivière Kwaï ou sa mère prostituée comme dans l’empire des sens.
Finalement, j’en tombe d’accord avec elle, le raffinement japonais se mesure assez bien au surréalisme de ses W.C.

Le rejet caricatural de la «Francitude » de M. Barbery qui voue aux gémonies une minorité caractérisée par son appartenance sociale (les riches) et ethniques (les blancs) n’est pas sans rappeler quelques concepts qui nous ramènent près de trois quarts de siècles en arrière.
En 1935 Louis-Ferdinand Céline écrivait « Mort à Crédit », livre dans lequel Simone de Beauvoir a vu « un certain mépris haineux des petites gens qui est une attitude préfasciste ». Il est trop évident que, dans l’esprit « du hérisson » l’expression « petites gens » a cédé la place à « riches bourgeois », (dont il est dans la nature d’être « caniche ») pour illustrer ce mépris haineux auquel fait allusion la compagne de Sartre.
« C'est le roman qui pousse au crime bien pire que l'alcool... ». écrivait le même Céline toujours dans Mort à crédit. Quelle aurait été l’attitude de madame Michel, la bonne concierge de la rue de Grenelle, en 1942 ?
Grattez la carapace du prochain Hérisson que vous aurez écrasé au coin d’un bois, à la recherche de sa supposée élégance, vous y trouverez plus sûrement des tiques vectrices de maladies pernicieuses ou des poux et des puces responsables des grandes pandémies comme !a peste chère à Albert Camus.
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Utilisateur anonyme
4 sept. 2009 à 12:55
J'ai aimé vraiment. Certes il faut un dictionnaire à portée de mains pour le lire... mais quand on oublie ça on passe vraiment un bon moment : c'est drôle et c'est beau !
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Utilisateur anonyme
5 sept. 2009 à 18:13
J'ai bien aimé ce livre,même si les passages philosophiques sont un peu ardus,ça ne m'a pas trop dérangée! Un peu triste pour la fin,mais bon!...

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Utilisateur anonyme
5 sept. 2009 à 18:27
Je n'ai pas aimé, un livre ennuyeux au possible, des personnages nombrilistes, une fin qui finit mal et je n'aime pas les fins qui finissent mal.
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Utilisateur anonyme
5 sept. 2009 à 20:16
ben moi je suis pas arrivé au bout, meme loin de là, pas moyen d'accrocher!!!
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Utilisateur anonyme
7 sept. 2009 à 15:43
je l'ai lu... parce que tout le monde le lisait (ou au moins l'achetait). Original...
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Utilisateur anonyme
8 sept. 2009 à 09:29
J'ai adoré ce livre et ses réflexions psychologiques, il m'est assez difficile d'en parler cependant car c'est avant tout une atmosphère, un langage, bref tout est particulier dans ce livre !!! Il sort complètement de l'ordinaire, et je me demande bien ce que va pouvoir donner son adaptation au cinéma !!! Il est difficile de dire si oui ou non il plaira, je pense qu'il faut essayer et voir si on accroche, moi je l'ai ouvert et j'ai été désolée d'arriver à la dernière page...
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J'ai adoré ce livre... Peut être parce que j'ai un chat qui s'appelle Léon (voir photo jointe) !!!

Certains passages sont certes un peu longs et un peu rébarbatifs mais j'ai aimé le paradoxe de Renée... L'écriture est belle, riche et rare pour une auteur si jeune. On s'implique beaucoup dans ce livre, il laisse des traces en soi....

Je vous recommande également "Une gourmandise" de la même auteure.... Un petit régal d'écriture (c'est le cas de le dire) qu'elle avait écrit avant "le Hérisson"... On retrouve d'ailleurs Renée pour un tout petit chapitre !!!

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Utilisateur anonyme
8 nov. 2009 à 18:06
Je l'ai lu avant que "tout le monde le lise-ou l'achete" comme le dit mathieu (et je ne l'aurais peut etre pas lu sinon car je me mefie toujours des livres "qu'il faut avoir lu"). Je l'ai lu comme une histoire simple, sans dictionnaire (comme laurence) et j'ai au contraire de jean paul aimé la fin car elle est dans la continuité du livre et que moi je n'aime pas les happy end artificiels dont hollywood nous a gavé depuis toujours. Alors quand je lis les appréciations sur ce livre ici ou ailleurs je me dis que décidément je suis très bête ou que je suis passé à coté de quelque chose!!! Que d'analyse philosophique, sociolique de "ce que l'auteur a voulu montrer/dire"!!! Moi j'ai lu un ROMAN (oeuvre dimagination censé raconter une histoire au lecteur dont "toute ressemblance avec des personnages ou des situations reelles ne saurait etre qu'involontaire") pas un traité philosophique ni une étude comparée des mérites respectifs de la culture Française et Japonaise. Pas une étude sociologique de la lutte des classes dans un immeuble bourgeois. Enfin pour répondre à la longue analyse de Bernard sur quelques points: juste préciser qu'au Japon on ne se fait pas Hara-Kiri (terme inventé par les occidentaux) mais on pratique le Seppuku. Que le Pachinko est devenu électronique aujourd'hui mais est issu d'un jeu ancien fait de simples clous fixés sur une planche de bois au meme titre que les flippers dans nos cafés et que Les Japonais ont eu une histoire comme toute les autres faite de colonialisme et de guerre où des exactions peu reluisantes furent commises du meme accabit que celles commises par les français (et pas mal d'autres nations) dans leurs colonies et sur les populations vaincues dans les conflits. Qu'aurait fait madame renée en 1942? Je ne sais pas. Sans doute comme tout un chacun: un choix qui aurait fait d'elle une collaboratrice, une résistante ou une simple française subissant les horreurs d'une période que nous avons eu la chance de ne pas connaitre. Mais je ne vois pas bien ce que cette question viens faire dans l'analyse d'un simple roman ou chacun est libre de trouver ce qu'il souhaite. Muriel Barbery n'est ni un gourou ni un prix nobel qui nous offrirait une thèse ou une bible, c'est un simple auteur qui nous donne une histoire a lire. Une histoire que j'ai trouvé agréable à lire, avec de beaux passages de ci de là. Cette lecture ne va pas façonner ma vie, elle s'ajoutera simplement à toutes celles qui l'ont précédé. Et si l'on aborde ce livre avec cette seule ambition je pense qu'il rempli bien son office.
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Utilisateur anonyme
17 févr. 2011 à 11:10
J'ai bien aimé ce livre. je l'ai trouvé très agréable à lire. L'auteur a réussi à y faire régner une certaine atmosphère. Ce qui m'a un peu perturbée c'est la parole sans cesse sur le suicide projeté de la petite Paloma. Là ça met mal à l'aise. Et puis aussi que cela se termine si tristement. Il a y quand même bcp de passages savoureux à y découvrir.
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