Taille ou gamelle (revue d'effectif) !

Qui donc se plaint ainsi de la hauteur humaine Faisant de la croissance une affaire d’étalon (?) Si vous avez, aussi, vécu cette déveine Prenez connaissance de l’effet des talons (!) Si, las, sous la toise vous perdez votre honneur Sachez que l’épreuve se doit d’être endurée. La mine courtoise d’un bon carillonneur Nous dira que la preuve a été procurée. Est-ce de ma faute si la nature octroie Aux uns une envergure à peser de son ombre, Camouflant la côte d’un esprit très étroit Monté de figure crispée par un air sombre. Faut-il donc avaler que les arbres s’envolent Tous seuls vers les doux cieux, comme favorisés (?) Quand, las, pour déballer nos caprices frivoles Il nous faut, en vicieux, des gens terroriser. Si un oiseau chante, juché sur son perchoir Qui donc est complice du vil conspirateur (?) La branche qu’on vante d’être ce bon juchoir Et porte du délice au fol usurpateur(?) Imposer la taille pour pouvoir émerger Au nez de la foule disparate à souhait Voilà la bataille, bénie par le clergé Qui produit le moule de notre société. Donc, taille ou gamelle, voilà la condition Que nous, en déveine, devons ainsi subir. Suçons les mamelles avec application : Le sang de leur veine nous fera bien grandir.