Les affres de la normalité

Utilisateur anonyme - 20 oct. 2010 à 10:34
 Utilisateur anonyme - 21 oct. 2010 à 18:22
Trois semaines ont passé depuis que je claudique. Le pied gauche, couturé d’une longue cicatrice, Et sanglé dans un brodequin orthopédique, En profite pour faire passer tous ses caprices. Mon pied droit supporte depuis sans rechigner Le sort ingrat réservé dans toute fratrie A celui que le mauvais sort a épargné. Il fait de son mieux pour gérer la boiterie. Mais il fatigue, le pauvre, je le sens bien. Je t’en prie, cher pied droit, patiente encore un peu Je te promets, bientôt tu auras tous les soins Que tu mérites bien en bon frère généreux. Il en est ainsi à l’échelle de ce monde, Seules nous émeuvent catastrophes et misères, La normalité nous est suspecte, voire immonde, Le bon heur nous ennuie, le bien nous indiffère (!) Catherine Friedel-Monnery

1 réponse

Utilisateur anonyme
21 oct. 2010 à 18:22
Merci Hamid pour votre commentaire. Bien sûr vous avez raison, une souffrance personnelle n’est en aucun cas comparable avec la misère du monde. J’ai simplement voulu souligner, de façon imagée et ironique, que nous avons trop tendance à nous laisser aller à la commisération. Il est à la mode de dire «misérabilisme », qu’importe, c’est une gangrène qui nous ronge. Nous, qui avons la chance d’être nés du « bon côté de la planète » nous devrions en prendre un peu plus conscience, au lieu de nous plaindre sans cesse. Mais c''est une autre histoire....
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