Recherche des critiques au sujet des débuts de Simone de Beauvoir

Résolu
Utilisateur anonyme - Modifié par Gillesstf le 30/08/2011 à 19:03
Gillesstf Messages postés 1529 Date d'inscription mercredi 26 janvier 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 février 2012 - 30 août 2011 à 19:04
comment ont été perçus ses livres engagés à l'époque? Pas choquant aujour'hui, mais à l'époque? Avez vous des critiques de presse, des documents. Ma recherche est urgente (mémoire universitaire)

1 réponse

si cela peut vous être utile :

L'égotisme de Simone de Beauvoir l'empêche de donner à ses protagonistes d'autre enfance que la sienne propre ; elle s'y croit toujours obligée [...] Le narcissisme de Simone de Beauvoir paralyse son imagination.
(Jean-Raymond AUDET - Simone de Beauvoir. Face à la mort, troisième chapitre - L'Age d'Homme, 1979)

La fin de L'Invitée ne me satisfait pas : ce n'est pas le meurtre qui permet de surmonter les difficultés engendrées par la coexistence.
(Simone de BEAUVOIR - La force de l'Age - Gallimard, 1960)
(à propos du Sang des autres)

Voilà encore un des reproches que je fais à ce roman : la composition en est serrée, mais la matière pauvre ; tout converge au lieu de foisonner.[...] Une oeuvre à thèse non seulement ne montre rien mais elle ne démontre rien que des fadaises.
(Simone de BEAUVOIR - La force de l'Age - Gallimard, 1960)

Ainsi de ces romans à développements, comme ceux de Simone de Beauvoir dont le seul mérite est d'être propagandiste honnête et sans doute brillante au service d'une cause. La vraie littérature ne peut être à développement.
(Hélène BESSETTE - Ida ou le délire suivi de Le Résumé - «Laureli» Léo Scheer, 2009)

Simone de Beauvoir manque terriblement de fantaisie, et l'art de la litote lui est inconnu. Elle paraît ignorer que l'art tout court, ce serait de dire en trois lignes ce qu'elle dit en trois pages.
(José CABANIS - Plaisirs et lectures - Gallimard, 1982)

A l'insinuation calomnieuse de Simone de Beauvoir dans Les Mandarins où Camus se voit gratifié d'une compromission pourtant perpétrée par Sartre, Camus rétorque : les actes douteux de la vie de Sartre me sont généreusement collés sur le dos. Ordure à part ça.
(Albert CAMUS - Carnets III - Gallimard 1983)

L'Invitée est certainement le seul de ses livres qui ait encore le pouvoir de nous laisser imaginer que Simone de Beauvoir possédait des qualités de romancière...
(Claude-Michel CLUNY - Magazine Littéraire n°33, octobre 1969)
Elle se vantait d'avoir appris à écrire en lisant les romans de Delly. Cela se voit tout au long de sa longue et pâteuse production.
(Geneviève DORMANN - Le Figaro littéraire, 16 mars 1992)

Françoise Giroud a été la seule à oser dire hier soir que Simone de Beauvoir était une romancière dont « on pouvait s'abstenir de lire les romans ». A part L'Invitée, je suis d'accord.
(Marguerite DURAS - L'Autre Journal / Hebdo n°9, avril 1986)

Il n'y a pas d'écrit quand il n'y a pas de problème ou alors ce n'est rien, c'est de l'écriture écolière, ce n'est pas de l'écrit. sartre, Beauvoir et bien d'autres en étaient à ce stade qu'ils confondaient avec un stade « politique », la simplification marxiste des problèmes sociaux - éconimico-politiques - de la planète. Quand on y songe on est confondu, on rit.
(Marguerite DURAS - Le Monde extérieur. Outside 2. Flaubert c'est...- P.O.L. éditeur, 1993)

Je commence La Force des choses. Je suis émerveillé ou presque par l'assurance de J.P. Sartre et de sa compagne : ils ont toujours raison ; tous les autres se trompent (Camus, Merleau-Ponty et Koestler), eux seuls, jamais. [...] Quels gens heureux !...
(Mircea ELIADE - Fragments d'un journal, 1er décembre 1966 - Gallimard, 1973)

Chacun sait, et, si on ne le sait pas, on n'a qu'à les lire, que ses derniers livres [...] ne valent rien ou, si vous préférez, ne valent pas grand-chose, et presque personne, bizarrement, ne le lui dit.
(Bernard FRANK - Un siècle débordé, XII - Flammarion, 1987)

De sa plume inlassable elle a construit un massif inégal et pâteux que sapent déjà les termites du temps qui passe.
(Kléber HAEDENS - Une Histoire de la littérature française - Grasset, 1970)

Je le déclare tout net à Simone de Beauvoir, chez un philosophe de sa valeur, on s'étonne, on se scandalise de ce manichéisme naïf qui la ravale au niveau des femmes du monde qu'elle méprise.
(François MAURIAC - Le nouveau bloc-notes, 10 novembre 1963 - Flammarion, 1968)

Les Mandarins, par exemple, qui veut être le tableau du milieu intellectuel dans l'immédiate après-guerre, défie aujourd'hui la relecture.
(Maurice NADEAU - Grâces leur soient rendues, mémoires littéraires - Albin Michel, 1990)

Le roman [Les Mandarins] de Simone de Beauvoir est, effectivement très ennuyeux. Un autre air a soufflé. Cela n'arrange rien.
(Roger NIMIER - Jacques Chardonne / Roger Nimier, Correspondance 1950-1962. à J. Chardonne, le 6 novembre 1954 - Gallimard, 1984)


Bon courage...
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compilation pour un livre que je n'écrirais plus... trop malade.
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Gillesstf Messages postés 1529 Date d'inscription mercredi 26 janvier 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 février 2012 83
30 août 2011 à 19:04
Bonjour Henri,

c'est vous qui avez compilé tout ça ? Bravo en tous cas pour ce travail !

Cordialement.
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