La rue meurt
O vagues étendues qui sillonnent l’espace
Vous portez des parfums enrobés de saveur ;
Et les bruits entendus sur les pas de nos traces
Sont les cris des défunts qui implorent nos faveurs.
L’oubli que les vivants entretiennent sans scrupule
Efface les images de tous ces absentés.
Nous finissons souvent au temps du crépuscule
Par tenir le langage des questions de santé.
Aujourd’hui la rue meurt d’une chute de neige
Et dans ce blanc linceul elle amuse les passants ;
Ils glissent mais dans la peur de tomber du manège
A part quelques bégueules au poitrail très puissant.
Et vous, amis fidèles, faîtes-vous quelques pas
Sur ce sol casse-gueule sans craindre la chute ( ?)
Avez-vous donc du zèle ou bien quelques appâts
Vous tirent-ils à eux seuls du sommeil où vous fûtes.
La Bretagne en bastion fait-elle sa mine blanche ( ?)
Et l’écume qui jaillit lui fait-elle concurrence ( ?)
Faut-il que nous chantions des airs en avalanche
Pour sortir des taillis des gibiers de pitance.
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