Pénélope
Où es-tu, Pénélope, ma triste consœur (?)
Résignée dans ton palais désert à attendre
Le retour du héros par tous prétendu mort
Si tant parti que tu finis par te méprendre.
Tout le jour tu tisses ta toile patiemment,
La nuit tu défais pour tromper les prétendants.
Malgré le temps qui passe tu sais intimement
Qu’il est retenu, mais qu’il reviendra cependant.
Je suis ta pareille, brode des mots en poèmes,
Que je retiens en prévision du grand retour.
S’il ne revient pas, j’en ferai un requiem
Serré dans un tiroir et fermé pour toujours.
CFM
Tissez donc, mais ne ratissez pas(!)
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Mettez donc votre cœur à l’ouvrage du temps
Et laissez la consoeur s’occuper en comptant
Tous les rangs du tricot qui fait la couverture
Qu’on met sous paletot quand on craint la froidure !
Il est vain de semer dans une terre aride
Car le bon grain s’étiole par manque de pluie.
L’ondée providentielle est tombée cette nuit.
Récolte prometteuse en confiance impavide !
CFM