7 réponses
je viens juste d'acheter ce livre,un vague souvenir scolaire de ces vers si beaux et je ne suis pas deçue,il ya tout ce que j'aime : l'orient ,l'antiquité,les vents sur la lande bretonne ,de l'emphase ,des mots rares et un rythme ample et musical, c'est mon livre de chevet actuel ,j'en lis un peu tous les soirs avec beaucoup de plaisir
il y a belle lurette que je n'est ouvert un livre de poésie, j'ai juste eu la merveilleuse chance d'avoir eu une institutrice nous offrir dans ses cours José Maria de Hérédia, Victore Hugo, juste quelques moments de bonheur intact
Avec mes excuses, mais "Heureux qui comme Ulysse...", me paraît appartenir au répertoire de Joachim du Bellay. Je le sais aussi encore à peu près par coeur, moi aussi.
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J'avais fait un pastiche des Conquérants, pour un forum d'auteurs autoédités que je fréquente.
Les Lulus conquérants
Comme une statue grecque tombant d'un piédestal,
Fatiguée de chercher une gloire aussi vaine,
De Romans de Vierzon, auteurs et écrivaines
Venaient vivre leur rêve, donner leur récital.
Ils allaient dévoiler le merveilleux cristal,
Loin des bruits parisiens et des mines hautaines
Des critiques branchés, à l'humeur incertaine,
Déniant ce qui s'écrit hors de la capitale.
Chaque jour, espérant conquérir un public,
Ils noircissaient des feuilles, d'une écriture oblique,
Exsudant leur talent jusqu'alors ignoré ;
Ou, songeurs à l'orée d'une page nouvelle,
Ils cherchaient quel sujet point encore défloré
Ferait voguer leur plume comme une caravelle.
Jean-Luc Gordolon (et J-M H) (mars 2009)
Les Lulus conquérants
Comme une statue grecque tombant d'un piédestal,
Fatiguée de chercher une gloire aussi vaine,
De Romans de Vierzon, auteurs et écrivaines
Venaient vivre leur rêve, donner leur récital.
Ils allaient dévoiler le merveilleux cristal,
Loin des bruits parisiens et des mines hautaines
Des critiques branchés, à l'humeur incertaine,
Déniant ce qui s'écrit hors de la capitale.
Chaque jour, espérant conquérir un public,
Ils noircissaient des feuilles, d'une écriture oblique,
Exsudant leur talent jusqu'alors ignoré ;
Ou, songeurs à l'orée d'une page nouvelle,
Ils cherchaient quel sujet point encore défloré
Ferait voguer leur plume comme une caravelle.
Jean-Luc Gordolon (et J-M H) (mars 2009)
Bien sûr, dans l'édition Lemerre que j'avais acheté dans les années soixante à Marseille ( édition brochée).
Je connais bien sûr par coeur Les conquérants, mais presque par coeur aussi La Trebbia, avec ses buccinateurs, Hannibal et le "piétinement sourd des légions en marche".
Plus mal connu, mais c'est le premier poème du recueil: L'oubli", que je vais essayer de vous citer:
Le temple est en ruine au haut du promontoire
Et la mort a mêlé en ce fauve terrain Les déesses de marbre et les héros d'airain
Dont l'ombre solitaire ensevelit la gloire;
Seul parfois un bouvier menant ses buffles boire,
De sa conque où soupire un antique refrain ,
Emplissant le ciel calme et l'horizon marin , Sur l'azur infini dresse sa forme noire
La terre maternelle et douce aux anciens dieux
Fait à chaque printemps vainement éloquente
Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ;
Mais l'homme indifférent aux rêves des aieux
Ecoute sans frémir du fond des nuits sereines
La mer qui se lamente en rêvant aux sirènes.
Je me suis peut être trompé sur le dernier vers : c'est sans doute pleurant les sirènes, mais ce n'est pas grave . J'ai eu l'occasion de découvrir il y a trois ans le cimetière et l'église attenante où est enterré Heredia près de Rouen. Heredia était d'origine cubaine, son chef de file ( des Parnassiens) était réunionnais: Leconte de Lisle, et je réside dans son île; ses cendres ont été rapatriées à La Réunion il y a une vingtaine d'années , à l'initiative de ses descendants . Il est donc maintenant à Saint Paul, inhumé non loin du pirate "La Buse". Au fameux "Midi roi des étés" je préfère "Phidylé" , si bien mis en musique par Henri Duparc. Je possède également ses oeuvres chez Lemerre, certains volumes reliés et d'autres brochés. Bien cordialement Michel Saint Denis ( La Réunion)