Je cherche le texte de deux sonnets de José Maria de Hérédia.
Résolu
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14 réponses
Bonjour, voici Après Cannes :
Un des consuls tué, l’autre fuit vers Linterne
Ou Venuse. L’Aufide a débordé, trop plein
De morts et d’armes. La foudre au Capitolin
Tombe, le bronze sue et le ciel rouge est terne.
En vain le Grand Pontife a fait un lectisterne
Et consulté deux fois l’oracle sibyllin ;
D’un long sanglot l’aïeul, la veuve, l’orphelin
Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne.
Et chaque soir la foule allait aux aqueducs,
Plèbe, esclaves, enfants, femmes, vieillards caducs
Et tout ce que vomit Subure et l’ergastule ;
Tous anxieux de voir surgir, au dos vermeil
Des monts Sabins où luit l’œil sanglant du soleil,
Le Chef borgne monté sur l’éléphant Gétule.
Et la Trebbia :
L’aube d’un jour sinistre a blanchi les hauteurs.
Le camp s’éveille. En bas roule et gronde le fleuve
Où l’escadron léger des Numides s’abreuve.
Partout sonne l’appel clair des buccinateurs.
Car malgré Scipion, les augures menteurs,
La Trebbia débordée, et qu’il vente et qu’il pleuve,
Sempronius Consul, fier de sa gloire neuve,
A fait lever la hache et marcher les licteurs.
Rougissant le ciel noir de flamboîments lugubres,
À l’horizon, brûlaient les villages Insubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.
Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche,
Hannibal écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en marche.
Bonne journée !
José-Maria de HEREDIA (1842-1905)
La Trebbia
L'aube d'un jour sinistre a blanchi les hauteurs.
Le camp s'éveille. En bas roule et gronde le fleuve
Où l'escadron léger des Numides s'abreuve.
Partout sonne l'appel clair des buccinateurs.
Car malgré Scipion, les augures menteurs,
La Trebbia débordée, et qu'il vente et qu'il pleuve,
Sempronius Consul, fier de sa gloire neuve,
A fait lever la hache et marcher les licteurs.
Rougissant le ciel noir de flamboiements lugubres,
A l'horizon, brûlaient les villages Insubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.
Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche,
Hannibal écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en marche
Bonjour à toutes! (car, bien sur, pas un homme pour répondre...)
J'ai fait un retour arrière de 50 ans en vous lisant... Pas spécialement réjouissant, mais tant pis. Voilà.
Celà m'a rappelé mon prof de Français-Litérature. Un homme qui m'a bien marqué. Très fort comme psy et comme pédagogue, car faire lire, apprendre et plus fort; déclamer! des sonnets, odes et autres écrits de grands classiques à des "blousons noirs" de la banlieue N-E de Paris, il fallait le faire. Entre nous, je suis persuadé que nous étions tous ou presque fiers de notre petit savoir, de notre ambryon de culture. Mais qui a continué à lire des classiques et de grands poètes, allez savoir? Merci Monsieur Stendel. Très sincèrement, croyez-le bien.
Quant à J. M. de Hérédia, j'ai un vague souvenir de l'Eldorado que je ne sais plus qui recherchait.
Un cinéma de se nom se trouvait Bd Sébastopol, si je ne me trompe, et un vers de ce poême y était écrit en lettres dorées...
Mais je suppose que tout ça n'interèsse que moi et n'apporte pas grand chose au pot du savoir.
Si! Puisque je vous ai là, rappelez-moi les paroles (j'ai la musique) du sonnet d'Harvey (j'écris ça comme le nom du lapin... Merci de -me- corriger si besoin est) car bien que blousons noirs, graines de violence, et plus encore!, il y avait toujours une amourette déçue, que nous croyions éternelle, bien sur, et une bonne dose de romantisme dans chacun.
Ca me rappelle un film de Pierre Etaix, "le soupirant", ou le gars s'allonge sur une toile qu'un peintre de Montmartre a laisser glisser sur le gazon de la butte et le Sacré-Coeur se retrouve sur le dos du blouson noir du gars. Pas très clair si on n'a pas vu, mais j'étais plié lorsque j'ai vu ce film plein de poésie, comme tout ce qu'a fait P. Etaix.
Fort, le mec; il est revenu à la poésie! Je parle de moi, là.
Voilà pour ce soir car j'ai bien abusé et je vous remercie de m'avoir lu.
Cordiales salutations.
La photo, c'est vu de ma fenêtre. Pas artistique du tout, mais c'est l'ile de Sein que l'on voit à l'horison. Quant au temps, le linge dehors un 16 novembre...
Merci à tous ! quel festival! J-M de H. est-il toujours au programme ??? quant au sonnet d'ARVERS: voici le début : "Mon âme a son secret , ma vie a son mystère"...
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ah ! déjà répondu... Quant à moi, j'ai un livre sur tous les poèmes de Hérédia "Les Conquérants", s'il vous intéresse, je vous l'envoie avec plaisir.
Bonjour à toutes! (car, bien sur, pas un homme pour répondre...)
J'ai fait un retour arrière de 50 ans en vous lisant... Pas spécialement réjouissant, mais tant pis. Voilà.
Celà m'a rappelé mon prof de Français-Litérature. Un homme qui m'a bien marqué. Très fort comme psy et comme pédagogue, car faire lire, apprendre et plus fort; déclamer! des sonnets, odes et autres écrits de grands classiques à des "blousons noirs" de la banlieue N-E de Paris, il fallait le faire. Entre nous, je suis persuadé que nous étions tous ou presque fiers de notre petit savoir, de notre ambryon de culture. Mais qui a continué à lire des classiques et de grands poètes, allez savoir? Merci Monsieur Stendel. Très sincèrement, croyez-le bien.
Quant à J. M. de Hérédia, j'ai un vague souvenir de l'Eldorado que je ne sais plus qui recherchait.
Un cinéma de se nom se trouvait Bd Sébastopol, si je ne me trompe, et un vers de ce poême y était écrit en lettres dorées...
Mais je suppose que tout ça n'interèsse que moi et n'apporte pas grand chose au pot du savoir.
Si! Puisque je vous ai là, rappelez-moi les paroles (j'ai la musique) du sonnet d'Harvey (j'écris ça comme le nom du lapin... Merci de -me- corriger si besoin est) car bien que blousons noirs, graines de violence, et plus encore!, il y avait toujours une amourette déçue, que nous croyions éternelle, bien sur, et une bonne dose de romantisme dans chacun.
Ca me rappelle un film de Pierre Etaix, "le soupirant", ou le gars s'allonge sur une toile qu'un peintre de Montmartre a laisser glisser sur le gazon de la butte et le Sacré-Coeur se retrouve sur le dos du blouson noir du gars. Pas très clair si on n'a pas vu, mais j'étais plié lorsque j'ai vu ce film plein de poésie, comme tout ce qu'a fait P. Etaix.
Fort, le mec; il est revenu à la poésie! Je parle de moi, là.
Voilà pour ce soir car j'ai bien abusé et je vous remercie de m'avoir lu.
Cordiales salutations.
La photo, c'est vu de ma fenêtre. Pas artistique du tout, mais c'est l'ile de Sein que l'on voit à l'horison. Quant au temps, le linge dehors un 16 novembre...
La Trebbia
L'Aube d'un jour sinistre a blanchi les hauteurs.
Le camp s'éveille. En bas roule et gronde le fleuve
Où l'escadron léger des Numides s'abreuve.
Partout sonne l'appel clair des buccinateurs.
Car malgré Scipion, les augures menteurs,
La Trebbia débordée, et qu'il vente et qu'il pleuve,
Sempronius Consul, fier de sa gloire neuve,
A fait lever la hache et marcher les licteurs.
Rougissant le ciel noir des flamboiments lugubres,
A l'horizon, brulaient les villages insubres ;
On entendait au loin barrir un éléphant.
Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche,
Hannibal écoutait, pensif et triomphant,
Le piétinement sourd des légions en marche.
(pour + info google/ jose-maria de heredia wikipea/textes de poesies)
salut,
Céline.