Qui sait pourquoi

Utilisateur anonyme - 19 janv. 2010 à 18:15
 Utilisateur anonyme - 1 nov. 2010 à 23:01
Un gai luron fané, coiffé de galurin, Cherchait à se refaire l’allure d’un grand poète ; Il était pourtant né pour faire le voiturin De gens de mauvais air flanqués de girouettes. Eclairé de lubies, il gribouillait des lignes Et faisait des sornettes d’une seconde zone ; Mais ce sont des rubis que voyaient les gens dignes Préférant les airs nets à tout ce qui lardonne. Un jour l’Académie se mit à triturer Les phrases rabâchées au ponton du culot ; Pour asseoir l’accalmie, en l’absence de curée Elle se mit à fâcher les gens du populo. Alors un peu vexé l’apprenti rimailleur S’enquit de découvrir qui était si vétuste ; Il se dit que l’excès frappait les chamailleurs Attachés à couvrir des censures injustes. Il revit ses moutures, leur donna l’élan terne Qui devait éclairer le chemin des brebis. Et l’on vit sa monture pavoiser tout en berne. Qui, donc, a pu flairer la fin de ce derby.

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Utilisateur anonyme
1 nov. 2010 à 23:01
Métamorphose Pour passer le temps, je feuillette l’almanach. Il est rempli de pages portant la signature Du poète incompris subissant les attaques D’un public bien austère, et abus de censure. Ne savez-vous pourquoi ? Laissez-moi deviner. C’est que la barre était un peu trop haut placée, C’est que vos coups de tête parfois inopinés En effrayaient beaucoup et les laissaient glacés. Un beau jour, un ami commun m’a invitée, A placer mes écrits dans ce groupe poésie. Au début, j’hésitai, mais enfin j’ai tenté. Et voilà que soudain, le rebelle s’humanise, Apprivoise l’auditoire, fait preuve de courtoisie, Et livre des chefs d’œuvre à la foule conquise. Catherine Friedel-Monnery
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