Utilisateur anonyme
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26 oct. 2010 à 22:59
Utilisateur anonyme -
29 oct. 2010 à 09:08
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Le mulet, le chacal et le lion
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Dans un paisible pré, d’un port très verdoyant
Pâturait un mulet tout serein et placide ;
Un chacal affamé s’approcha, louvoyant,
Espérant rassasier un appétit avide.
Léchant ses babines, il bavait le voyant;
Hélas ! Cette proie le dépassait en taille,
Ne pouvant lui offrir le festin recherché.
Mais comment faire choir la bête dans ses mailles (?)
Enfin, peu importe, le voilà au marché ( !)
Il suffit maintenant de calmer ses entrailles
Le temps d’aller quérir, alentour, un bon juge.
C’est ainsi qu’il alla, très tôt, le lendemain,
Trouver ce Roi Lion tapi dans son refuge
Afin d’exécuter son funeste dessein.
Il fomenta alors un très fin subterfuge :
Sire ! C’est mon devoir d’aider Sa Majesté
Quand, dans son royaume, des cabales se passent ;
Voyez l’infamie qu’il ne faut accepter
Et qui met sous vos yeux un substitut de race ( !)
Voici le Rejeton fils de l’âne ignoble
Qui ne connaît la honte et parade de grâce
Devant toute la terre et ses peuples si nobles (!)
Le Lion écouta, mais voulut voir de prés,
En exigeant, sitôt, d’observer le coupable,
De pouvoir questionner de son gré, tout exprès.
Il déclama, sans fard, la voix redoutable
Peux-tu nous renseigner sur ton vrai pedigree (?)
C’est ainsi que cria le Roi intraitable.
Sire ! dit le mulet, d’un ton si peu timide,
Mon passé est frappé, lisible sur mes fers.
Il suffit d’y lorgner ! Ajouta l’intrépide,
Vous y verrez les noms portés par tous mes pères ( !)
Naïf, le roi visa les sabots de l’hybride
Qui, d’une ruade d’un coup fort magistral
Envoya Majesté visiter le trépas.
Voilà donc l’aubaine pour ce pauvre chacal
A défaut de mulet un lion sert son repas.
Ainsi la chair du Roi étoffa son régal ;
Puis le fourbe lui dit, le saisissant, là, mort:
Je suis navré, Sire ! Que cela vous soit fatal,
Le monde va toujours dans les pas du plus fort
Sans jamais s’inquiéter de son lien parental ( !)
Et sur ce bref discours, il croqua sans remords.