Jour de l'an beau !

Quelle fut belle cette fête passée sur le plateau A nous chauffer la tête avec quelques tourteaux. Coquillages, crustacés nous ont remplis le ventre Qu’il a fallu tasser avec les vins de l’antre. La guitare de sortie noya le bruit de fond Dans le feutre amorti d’un tout soyeux typhon. Et alors les convives unanimes à s’allier Ont réclamé que vivent ces vieux airs oubliés. Ainsi dans la naissance de la nouvelle année Des amis de bombance sont venus condamner Tous les semeurs de trouble qui n’hésitent jamais A dérober les roubles des petits affamés. Résolus à défaire l’indicible tristesse Nos joyeux mammifères ont quitté leurs prêtresses Et ils ont dans le noir démonté leur totem Pour laisser un espoir aux diseurs de blasphèmes.