Qui est votre poète préféré ?
Résolu
Emile
-
Modifié par tiphaine-b le 1/10/2014 à 16:06
stf_la sudiste Messages postés 20599 Date d'inscription jeudi 30 juin 2011 Statut Modérateur Dernière intervention 5 janvier 2022 - 23 févr. 2013 à 10:12
stf_la sudiste Messages postés 20599 Date d'inscription jeudi 30 juin 2011 Statut Modérateur Dernière intervention 5 janvier 2022 - 23 févr. 2013 à 10:12
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linter_Youna13
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Modifié par charlene-v le 6/10/2015 à 09:47
Modifié par charlene-v le 6/10/2015 à 09:47
Bonjour,
J'adore les poèmes de Jean de La Fontaine et aussi ceux d'Alfred de MUSSET :
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
J'adore les poèmes de Jean de La Fontaine et aussi ceux d'Alfred de MUSSET :
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté;
J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité,
J'ai cru que c'était une amie ;
Quand je l'ai comprise et sentie,
J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d'elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
maty.simeant@wanadoo.fr
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mardi 3 mai 2011
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3 mai 2011
Modifié le 26 févr. 2019 à 16:10
Modifié le 26 févr. 2019 à 16:10
hum... Baudelaire sans aucun doute!!!poème préféré: les Phares
nanou75014
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vendredi 29 juillet 2011
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31 août 2011
29 juil. 2011 à 22:58
29 juil. 2011 à 22:58
je suis une adepte de la poésie Baudelairienne.
Charogne
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !
Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
Charles Baudelaire
Charogne
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !
Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
Charles Baudelaire
Gillesstf
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21 février 2012
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30 juil. 2011 à 11:48
30 juil. 2011 à 11:48
Bonjour,
C'est vrai que c'est beau, et ça se lit bien ! Pas de vieux français qui nuit à la compréhension...
C'est vrai que c'est beau, et ça se lit bien ! Pas de vieux français qui nuit à la compréhension...
nanou75014
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31 août 2011
30 juil. 2011 à 14:57
30 juil. 2011 à 14:57
C'est le seul poète qui me donne cette impression que ses vers ont été écrits pour moi ;°). Ses poèmes me parlent, me pénétrent au plus profond de moi!! Nadia
nanou75014
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31 août 2011
30 juil. 2011 à 15:00
30 juil. 2011 à 15:00
Femmes damnées
Comme un bétail pensif sur le sable couchées,
Elles tournent leurs yeux vers l'horizon des mers,
Et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées
Ont de douces langueurs et des frissons amers.
Les unes, coeurs épris des longues confidences,
Dans le fond des bosquets où jasent les ruisseaux,
Vont épelant l'amour des craintives enfances
Et creusent le bois vert des jeunes arbrisseaux ;
D'autres, comme des soeurs, marchent lentes et graves
A travers les rochers pleins d'apparitions,
Où saint Antoine a vu surgir comme des laves
Les seins nus et pourprés de ses tentations ;
Il en est, aux lueurs des résines croulantes,
Qui dans le creux muet des vieux antres païens
T'appellent au secours de leurs fièvres hurlantes,
Ô Bacchus, endormeur des remords anciens !
Et d'autres, dont la gorge aime les scapulaires,
Qui, recélant un fouet sous leurs longs vêtements,
Mêlent, dans le bois sombre et les nuits solitaires,
L'écume du plaisir aux larmes des tourments.
Ô vierges, ô démons, ô monstres, ô martyres,
De la réalité grands esprits contempteurs,
Chercheuses d'infini, dévotes et satyres,
Tantôt pleines de cris, tantôt pleines de pleurs,
Vous que dans votre enfer mon âme a poursuivies,
Pauvres soeurs, je vous aime autant que je vous plains,
Pour vos mornes douleurs, vos soifs inassouvies,
Et les urnes d'amour dont vos grands coeurs sont pleins !
Charles Baudelaire.
Comme un bétail pensif sur le sable couchées,
Elles tournent leurs yeux vers l'horizon des mers,
Et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées
Ont de douces langueurs et des frissons amers.
Les unes, coeurs épris des longues confidences,
Dans le fond des bosquets où jasent les ruisseaux,
Vont épelant l'amour des craintives enfances
Et creusent le bois vert des jeunes arbrisseaux ;
D'autres, comme des soeurs, marchent lentes et graves
A travers les rochers pleins d'apparitions,
Où saint Antoine a vu surgir comme des laves
Les seins nus et pourprés de ses tentations ;
Il en est, aux lueurs des résines croulantes,
Qui dans le creux muet des vieux antres païens
T'appellent au secours de leurs fièvres hurlantes,
Ô Bacchus, endormeur des remords anciens !
Et d'autres, dont la gorge aime les scapulaires,
Qui, recélant un fouet sous leurs longs vêtements,
Mêlent, dans le bois sombre et les nuits solitaires,
L'écume du plaisir aux larmes des tourments.
Ô vierges, ô démons, ô monstres, ô martyres,
De la réalité grands esprits contempteurs,
Chercheuses d'infini, dévotes et satyres,
Tantôt pleines de cris, tantôt pleines de pleurs,
Vous que dans votre enfer mon âme a poursuivies,
Pauvres soeurs, je vous aime autant que je vous plains,
Pour vos mornes douleurs, vos soifs inassouvies,
Et les urnes d'amour dont vos grands coeurs sont pleins !
Charles Baudelaire.
chateaubriand43
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14 octobre 2011
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Modifié par charlene-v le 6/10/2015 à 09:47
Modifié par charlene-v le 6/10/2015 à 09:47
Le plus grand poète de tous les temps ? Difficile de donner une réponse... La poésie touche tellement la sensibilité individuelle, le rapport à sa propre vie, à ses propres souffrances... et aussi - heureusement ! - à ses propres bonheurs.
Personnellement, j'aime beaucoup Marceline Desbordes-Valmore, admirée par beaucoup de poètes, de Verlaine à Aragon.
Cette femme au destin marqué par le malheur est un peu tombée dans l'oubli.
Certains de ses poèmes ont pourtant été mis en musique par César Frank et Rossini... et plus récemment par Julien Clerc et Benjamin Biolay.
Personnellement, j'aime beaucoup Marceline Desbordes-Valmore, admirée par beaucoup de poètes, de Verlaine à Aragon.
Cette femme au destin marqué par le malheur est un peu tombée dans l'oubli.
Certains de ses poèmes ont pourtant été mis en musique par César Frank et Rossini... et plus récemment par Julien Clerc et Benjamin Biolay.
Olivier RACHET
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27 novembre 2011
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8 août 2011 à 21:28
8 août 2011 à 21:28
Bonjour. J'ai beaucoup aimé ma lecture des oeuvres de Marceline Desbordes-Valmore, et vous avez tout à fait raison, sa poésie intime et gracieuse touche, émeut... Si vous aimez la poésie féminine, il existe une autre poétesse : Cécile Sauvage, qui vécut entre la fin du 19è et le début du 20è siècle, décédée trop jeune hélas. Sa poésie est absolument magnifique, basée sur l'amour et la magie de la nature, ainsi que de la maternité... Vraiment superbe. Amicalement, Olivier.
chateaubriand43
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14 octobre 2011
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14 oct. 2011 à 02:00
14 oct. 2011 à 02:00
Je vous remercie de votre conseil Olivier : grâce à vous, j'ai découvert et beaucoup apprécié Cécile Sauvage que je ne connaissais pas du tout. J'ai aimé cette sensation des mots qui tout d'abord vous effleurent avant d'atteindre votre sensibilité au plus profond de l'âme...
Amicalement.
Andrée
Amicalement.
Andrée
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Olivier RACHET
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27 novembre 2011
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8 août 2011 à 21:23
8 août 2011 à 21:23
C'est Victor Hugo. Et l'oeuvre qui m'a laissé la plus grande impression c'est :" Les contemplations"... J'apprécie cette oeuvre pour sa pureté, Hugo y a laissé quelque chose d'intime, de sublime. Notamment les poèmes en hommage à sa fille, qui sont d'une rare beauté.
Utilisateur anonyme
Modifié le 27 sept. 2019 à 09:17
Modifié le 27 sept. 2019 à 09:17
On ne peut pas répondre à cette question , chaque poète s'inscrit dans son époque et tout dépend de la sensibilité de chacun .
Pour moi, le plus grand poète de tous les temps et je vais probablement vous surpendre c'est JESUS ,parceque qu'il est DIEU, c'est la poèsie à l'état pur ,il est le verbe incarné ,la parole transcendée.
Ceci dit j'aime beaucoup Lamartine : Le lac :
"Ainsi ,toujours poussé vers de nouveaux rivages
Dans la nuit éternelle ,emportés sans retour,
Ne pourrons nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?"
ou encore cet extrait de " l'isolement"
".....Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère
Lieu ou le vrai soleil éclaire d'autres cieux ,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre ,
Ce que j'ai tant rêvé paraitrait à mes yeux ;
Là , je m'abreuverais à la source où j'aspire ,
Là je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour..."
En quelques mots ,il a tout dit ,mais c'est le XIX ième siècle et le romantisme qui n'a plus guère cours aujourd'hui ....!!!!
Pour moi, le plus grand poète de tous les temps et je vais probablement vous surpendre c'est JESUS ,parceque qu'il est DIEU, c'est la poèsie à l'état pur ,il est le verbe incarné ,la parole transcendée.
Ceci dit j'aime beaucoup Lamartine : Le lac :
"Ainsi ,toujours poussé vers de nouveaux rivages
Dans la nuit éternelle ,emportés sans retour,
Ne pourrons nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?"
ou encore cet extrait de " l'isolement"
".....Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère
Lieu ou le vrai soleil éclaire d'autres cieux ,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre ,
Ce que j'ai tant rêvé paraitrait à mes yeux ;
Là , je m'abreuverais à la source où j'aspire ,
Là je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour..."
En quelques mots ,il a tout dit ,mais c'est le XIX ième siècle et le romantisme qui n'a plus guère cours aujourd'hui ....!!!!
katiescarlett
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mardi 28 juin 2011
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15 février 2013
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15 août 2011 à 17:05
15 août 2011 à 17:05
Bonsoir,
Victor Hugo et notamment "Demain dès l'aube" que je trouve magnifiquement triste.
Victor Hugo et notamment "Demain dès l'aube" que je trouve magnifiquement triste.
Gillesstf
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15 août 2011 à 21:57
15 août 2011 à 21:57
Ah oui. Magnifique de tristesse. Je l'avais appris à l'école et depuis, il est gravé dans ma mémoire.
Merci pour ce souvenir !
Merci pour ce souvenir !
katiescarlett
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15 février 2013
1
15 août 2011 à 22:04
15 août 2011 à 22:04
Bonsoir Gillesstf,
Idem, je le connais par coeur depuis l'âge de 11 ans et il me fait toujours le même effet.
Cordialement.
Idem, je le connais par coeur depuis l'âge de 11 ans et il me fait toujours le même effet.
Cordialement.
linter_Youna13
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6 décembre 2013
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25 août 2011 à 17:21
25 août 2011 à 17:21
Je suis bien de votre avis !
Demain, dès l'aube...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Demain, dès l'aube...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Gillesstf
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21 février 2012
82
25 août 2011 à 17:56
25 août 2011 à 17:56
Merci Youna13 !
;)
;)
Olivier RACHET
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27 novembre 2011
1
9 oct. 2011 à 22:10
9 oct. 2011 à 22:10
Oui ! Tout à fait, la sensibilité d'Hugo s'y exprime magnifiquement...
Amitiés, Olivier.
Amitiés, Olivier.
stf_la sudiste
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5 janvier 2022
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23 févr. 2013 à 10:12
23 févr. 2013 à 10:12
bonjour,
j'ai découvert ce poème grâce à ma fille ainée !!!
L'AMOUR
d'Adélaïde Dufrénoy (1765-1825)
Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire.
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre,
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre.
Adorer, haïr son tourment ;
À la fois s'effrayer, se jouer des entraves ;
Glisser légèrement sur les affaires graves,
Pour traiter un rien gravement.
Se montrer tour à tour dissimulé, sincère,
Timide, audacieux, crédule, méfiant ;
Trembler en tout sacrifiant,
De n'en point encore assez faire.
Soupçonner les amis qu'on devrait estimer ;
Être le jour, la nuit, en guerre avec soi-même ;
Voilà ce qu'on se plaint de sentir quand on aime,
Et de ne plus sentir quand on cesse d'aimer.
j'ai découvert ce poème grâce à ma fille ainée !!!
L'AMOUR
d'Adélaïde Dufrénoy (1765-1825)
Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire.
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre,
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre.
Adorer, haïr son tourment ;
À la fois s'effrayer, se jouer des entraves ;
Glisser légèrement sur les affaires graves,
Pour traiter un rien gravement.
Se montrer tour à tour dissimulé, sincère,
Timide, audacieux, crédule, méfiant ;
Trembler en tout sacrifiant,
De n'en point encore assez faire.
Soupçonner les amis qu'on devrait estimer ;
Être le jour, la nuit, en guerre avec soi-même ;
Voilà ce qu'on se plaint de sentir quand on aime,
Et de ne plus sentir quand on cesse d'aimer.
22 févr. 2013 à 15:29
Merci de votre aide tres souvent